L’association se donne notamment pour mission l’enrichissement des connaissances sur nos racines familiales et la transmission des valeurs qui ont été développées par les générations qui nous ont précédé.
Cet objectif est d’autant plus justifié que les descendants des premières générations, bien identifiées par les vagues successives de pasteurs protestants, de médecins, d’universitaires, ont su parfaitement s’insérer hors de leur milieu d’origine et se diversifier dans leurs convictions religieuses, leurs centres d’intérêt, leurs professions.
Les acteurs du social, les artisans, les artistes, les écrivains, les chercheurs, les ingénieurs, les juristes, les philosophes, les professions de santé non médicales etc…, ceux qui ont suivi des études supérieures et les autodidactes, se mêlent au sein des mêmes branches.
Au gré des unions successives les membres de la famille qui ne portent plus le nom de Monod sont maintenant majoritaires, mais ils se savent, plus ou moins selon les branches, héritiers de cette histoire et de ces valeurs.
Cet héritage assumé a contribué à développer chez les membres de la famille – « les cousines et les cousins » – un sens de l’appartenance à un nous collectif fort, la « tribu maraboutique » comme elle a été nommée par Théodore Monod.
En conformité avec cet héritage, on note que les générations qui nous ont précédé ont généralement fait preuve de rigueur, de défense de leurs convictions dans le respect de l’autre. Elles ont été en cela représentatives d’une certaine éthique protestante qui a en quelque sorte imprégné la famille, y compris chez celles et ceux qui se sont éloignés de la religion.
L’attention portée à la formation et au développement intellectuel grâce aux études a toujours été largement partagée, avec une ouverture aux femmes à une époque où cela n’allait pas de soi.
Il en a souvent résulté un sens marqué de l’engagement et de l’accomplissement par le travail.
Les qualités d’empathie et altruisme démontrées par de nombreux membres de la famille les ont conduits, de générations en générations, à se consacrer à l’approfondissement des connaissances, et au soin des corps et des âmes.
Parmi les traditions, on note aussi un attachement aux valeurs républicaines, un sens du service de l’Etat si bien que nombre de membres de la famille ont embrassé des carrières dans la fonction publique.
Néanmoins la modestie et la discrétion ont toujours été de mise quelles que soient les responsabilités assumées.
Enfin, malgré les vicissitudes rencontrées, nos aînés ont souvent pris le parti de la vie avec une sorte d’intransigeance et ils ont su résolument cultiver l’optimisme.
Dans cet esprit, ce qui prime par-dessus tout, c’est bien cet attachement à la famille cultivée à travers les générations, la joie partagée dans la simplicité, notamment à l’occasion de réunions de famille.
Ces quelques valeurs et traits de caractère rapidement évoqués, ne sauraient nullement être exhaustifs et les générations actuelles de la famille pourraient largement les compléter.
En quoi ces valeurs sont-elles aujourd’hui toujours d’actualité ?
Quelle est leur pertinence pour se comporter et agir au quotidien ?
Tel est notre défi de les développer, de les partager avec les plus jeunes générations dans le monde d’aujourd’hui.
Je suis reconnaissant à la Providence de tous les privilèges qui m’ont été accordés…
Toutes les chances dont ma vie a été entourée : naître dans une famille comme la mienne,
fils de deux parents de grande culture, élevé de la façon dont j’ai été élevé ;
j’en suis reconnaissant, c’est une chance incroyable…
Les carnets de Théodore Monod – 1994